Dans le cadre de son engagement pour la promotion de l’agroécologie et des pratiques agricoles durables, l’association Action for Sustainable Development (ASD), en partenariat avec JADD, a récemment organisé une formation pratique sur les techniques de semis du maïs et du niébé, deux cultures essentielles dans l’alimentation des ménages ruraux du Nord Cameroun. L’activité, qui a bénéficié de l’appui technique du CED, de FODER et de RELUFA, a été financée par l’Union Européenne.
Une formation pratique au service de l’agroécologie
Pendant plusieurs jours, 62 agriculteurs et agricultrices des villages de Windé Ngong 1 et 2, dans le département de la Bénoué (Région du Nord), ont été formés sur l’itinéraire technique des cultures de maïs et de niébé, avec une forte implication des femmes, véritables piliers de la production vivrière locale. L’accent a été mis sur l’utilisation de variétés locales et améliorées, adaptées à leur zone agroécologique, ainsi que sur l’amélioration naturelle de la fertilité des sols grâce à l’apport de bouses de vache une semaine avant le semis.
Cette approche agroécologique, basée sur l’optimisation des ressources locales, vise non seulement à améliorer les rendements, mais aussi à renforcer la résilience des systèmes agricoles familiaux face aux changements climatiques.
Des techniques reproductibles et efficaces
Grâce à une méthode participative et démonstrative, les participants ont appris à maîtriser des techniques de semis facilement reproductibles dans leurs propres exploitations :
• Bloc 1 : semis de maïs en lignes espacées de 0,75 m et 0,25 m entre poquets, avec 2 graines par poquet ;
• Bloc 2 : semis de niébé en lignes de 0,50 m, espacées de 0,20 m entre poquets, avec 3 graines par poquet ;
• Bloc 3 : association maïs-niébé avec un semis en lignes de 0,75 m, intégrant 2 graines de maïs et 3 graines de niébé par poquet, selon un espacement adapté.
Cette diversité de pratique permet aux agriculteurs de mieux valoriser leurs terres, tout en maintenant la fertilité des sols, la biodiversité cultivée et la complémentarité des cultures.
Des impacts concrets sur les femmes et leurs familles
L’un des points forts de cette initiative réside dans la restitution au sein des communautés. Chaque femme formée a reçu 5 kg de semences pour dupliquer l’action dans sa propre parcelle, contribuant ainsi à renforcer la sécurité alimentaire de sa famille, à diversifier les sources de revenus, et à devenir ambassadrice de l’agroécologie dans son village.
Cette démarche participative favorise une transmission horizontale des savoirs, renforce l’autonomie des femmes rurales et accroît leur rôle central dans la transition vers des systèmes alimentaires durables.
Cette formation marque un pas de plus vers une agriculture durable et résiliente, au service des communautés locales et de la souveraineté alimentaire dans le Nord Cameroun.
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